| Traversant la forêt de Cirel, une femme blonde rencontra un jeune homme. Il lui quémanda son aide car il s’était perdu. Elle accepta de le guider jusqu’à la lisière des bois. En chemin, il se renseigna sur cette aimable femme…
« Mon nom est Saria Venim. Mes vrais parents étaient cultivateurs mais je ne me souviens pas de leur nom de famille à eux. Nous vivions dans une petite propriété avec une plantation qui servait à créer la boisson pourpre. Nous possédions notre propre poulailler, ce qui nous permettait de subsister ainsi par nos propres moyens. A l’époque, la boisson pourpre était encore un breuvage méconnu ou du moins pas aussi apprécié que maintenant. Et c’est dans l’unique but d’agrandir leur commerce grâce à l’exportation qu’ils décidèrent de déménager dans une autre région. Je n’avais que 6 ans et ne prêtais par conséquent pas attention aux conversations des adultes. Je ne sais donc plus vers où ils se dirigeaient. Je ne saurais vous dire ce qu’ils sont devenus… Je ne sais si c’est par simple oubli parce qu’ils n’avaient la tête qu’à la préservation du domaine ou pour se débarrasser de cette petite fille turbulente que j’étais… mais ils sont partis sans moi. Peut-être se sont-ils fait tuer par des brigands ou monstres (qui pullulaient dans la région) en chemin car je n’ai plus jamais entendu parler d’eux par après… Le nouveau propriétaire n’aimant pas les enfants et m’aimant moi encore moins, je commençai à errer dans le village de Sarosa.
Personne à Sarosa ne daignait m'accueillir. Pourquoi s'embarrasser d'une gamine de 6 ans qui ne savait rien faire à part renifler les tonneaux de boissons pourpres... ? Il y a bien ce gros monsieur dans le pub, il m'avait proposé de devenir une sorte de…*essaye de se souvenir* servante à lui, je n’aimais vraiment pas comment il me regardait, je me suis alors sauvée.
Un soir, alors que j’allais me coucher à la belle étoile, un soldat arriva au village, il cherchait des volontaires pour combattre la menace que représentaient les monstres. Personne n'osait se proposer, je me dis que c'était une occasion de pour moi... J'apprendrais en effet le maniement des armes et quitterais enfin cette ville. Je m'avançai alors. Tout d'abord, on se moqua de moi mais le soldat voyant ma détermination accepta.
C’est lui qui s’occupa de moi comme un père durant les 10 années qui suivirent. Mon « Venim » est son nom de famille à lui et pas à ma famille d’origine. Il vivait seul dans une cabane dans la forêt. Non loin de la garnison. C’est là qu’il m’a appris le maniement des armes et les techniques de combat.
Peu après mes 16 ans, j’entrai au sein d’un mouvement de révolte opposé aux brigands de grands chemins. Etant parfois de garde auprès de certains prisonniers, je me liai avec certains d’entre eux dans tous les sens du terme. Ils changèrent ma vision sur le monde et la rendirent plus neutre et me firent prendre conscience de mon ignorance sur notre monde. Je quittai alors le mouvement pour, à la place, parcourir les forêts, les plaines, montagnes et déserts de Vesperae. J’enchainai les nouvelles rencontres, que ce soit en bien ou en mal. Mes liaisons amoureuses se succédaient d’aventuriers en aventuriers et il n’y a pas un pub ni une auberge sur ces terres où je n’ai pas posé les pieds. De là me viens mon surnom d’alcoolique.
Ce qui changea ma vie à tout jamais fut ma rencontre avec un groupe de femmes. J’entendis leurs rires cristallins bien avant de les voir, assises autour d’un feu de camp dans une clairière. Elles nommèrent leur groupe « Mystica ». Elles étaient de toutes origines et races, n’avaient aucun préjugé et étaient neutres tout comme moi. Leur unique but était de vaincre la source de la plupart des maux de notre terre : Démonio. Dans aucun lieu je ne fus si bien accueillie qu’auprès d’elles et c’est avec une grande nostalgie que je vous en parle. Ce fut les plus belles années de ma vie que je passai à combattre à leur côté.
Et c’est avec elles que je fis un nombre notable d’aventures. En passant par le combat contre l’armée de Démonio où c’est un ange qui vint me sauver la vie, ma transformation en vampire (ne me regardez pas comme cela, je suis parvenue à me guérir, ne vous inquiétez pas) mais aussi, c’est quand je faisais encore partie de leurs rangs que je devins mère pour la première fois. J’adoptai un enfant du nom de Pix. Maintenant il vit sa propre vie. (Le fait que je passai mon temps à cuver mon alcool y est probablement pour quelque chose...) Quoiqu’il en soit le groupe se scinda. Je rejoignis ma chef, Louve, dans un nouveau groupe féminin qu’elle appela Wildess et mon aventure continua tout comme auparavant, dans le sourire. J’enchainais encore les conquêtes amoureuses et c’est même là que j’eus ma propre fille, Sereniti. Mais lors d’une de ses longues absences où Louve m’avait laissé la direction de Wildess, je décidai de supprimer notre guilde suite à certains problèmes.
Je me joignis par après à plusieurs guildes différentes mais aucune n’arrivaient à mes yeux à la cheville de Wildess ni de Mystica. Un jour, je créai ma propre guilde. Ce fut à la base un simple délire. Je l’appelai Blondia, en l’honneur de mon soutien à la cause des blondes. Mais des amis décidèrent de rejoindre ma cause. Je vois Blondia comme un prolongement de Wildess mis à part le fait que je ne refusais pas l’entrée des mâles. Là j’adoptai un enfant du nom de Gemini avec mon mari de l’époque… BoukouniE.
Blondia… Cette guilde a aussi changé ma vie à jamais… Mais… une… *réfléchit*dispute… me fit la détruire aussi, plus d’un an après sa création… *soupir nostalgique*
Depuis, j’ai retrouvé mon ancienne chef, Louve, et l’ai une fois de plus rejoint. Mais une longue méditation dans une région reculée m’a fait perdre certains liens… Maintenant, j’arpente le monde de manière plus ou moins solitaire… J’aide ceux qui sont dans le besoin, je retourne auprès d’anciennes connaissances et me remémore le passé tout en essayant de continuer à construire mon avenir… Tiens… Nous voilà arrivés à la lisière de la forêt. Evitez de vous perdre la prochaine fois… ou… appelez-moi… *sourire de séductrice* Je fus enchantée de vous aider. Bonne route mon ami. »
L’homme salua joyeusement la femme et se dirigea vers Proncilia, l’histoire de la femme résonnant encore dans sa tête… |
Ici, figurent les écrits retrouvés concernant, de près ou de loin, la personne de Saria Venim.
Ecrit 1
Rapport d’un soldat
Regrets de Saria Venim
