Lorsque ta béatitude s'estompe, que ton ivresse de vivre s'éteint
Lorsque, bien portant et aisé, tu ressens ton âme s'affoler
Lorsque la crainte s'empare de toi sans aucunes raisons dévoilées
Lorsque ton corps devient folie incompréhensible dès que le ciel s'est teint
Tu commences à courir sans savoir pourquoi
Tu veux regagner la ville et la chaleur sûre de ton foyer
Tu espères quitter cette angoisse en l'abandonnant derrière toi
Tu ne désires que cette douce cheminée où tu te sais choyer
Trop occupé à fuir tu ne prêtes pas attention aux ombres
Trop occupé à courir tu n'entends pas la cacophonie de tes pas
Trop occupé dans ta lâcheté tu nous attires en nombre
Trop occupé à déguerpir tu nous offriras un excellent repas
Un long hurlement fend l'air, tu t'arrêtes touché au cœur
Un long hurlement broie l'air, tu regardes aux alentours ton ennemi
Un long hurlement dévore l'air, tu restes paralysé par ton ineptie
Un long hurlement occis l'air, ton cœur bat si fort que l'on croirait un leurre
Nous arrivons autour de toi, face à ton visage horrifié
Nous arrivons et tu nous vois, de tes yeux exorbités
Nous arrivons, rejets des entrailles de la terre putride
Nous arrivons, créatures de Démonio et barbares des terres arides
Implorant notre pitié, nous jouons avec toi, avec ton corps, avec ta vie
Implorant notre pitié, choses dont nous ne connaissons pas même la signification
Implorant notre pitié, tu seras le sujet cette nuit de notre unification
Implorant notre pitié, nous te jetons mis à nu contre un hêtre sans accalmie
De tes pieds les talons d'Achille sont tranchés
De tes mains les doigts ont été ingurgités
De tes bras les os joignent la nuit
De ta bouche il ne reste rien, nous l'avons désemplie
Tu es incapable de te mouvoir
Tu es incapable de parler
Tu peux cependant respirer
Tu peux cependant voir
Car le spectacle ne serait aucunement intéressant
Si tu ne pouvais nous faire partager tes sentiments
Ressentir la douleur au plus profond de toi
Et nous la communiquer par n'importe quel moyen que ce soit
Car même si nous sommes tes tortionnaires
Tu as besoin d'extérioriser cette douleur
Elle succède dans ton âme à la peur
Mais tu ne sentiras plus rien lorsque nous sectionnerons tes nerfs
Du spectacle de tes entrailles enlaçant tes membres
Tu trouves une occasion de tenter de te défendre
Nous bloquons tes actes inutiles en tranchant l'une après l'autre
Chacune de tes fibres nerveuses avec la félicité qui est notre
Tes poumons encrassés de l'herbe à pipe assassine
Rejoignent ton estomac percé sous tes côtes brisées
Tes veines déversent ton sang bouillonnant en quantité
Sang vif coulant sur notre visage, finissant dans nos latrines
Ton cœur encore palpitant vient à porté de tes yeux aux paupières arrachées
Globes oculaires ensuite dérobés dans une effusion d'humeur vitreuse
Organe de vu dévoré laissant tes orbites noires et creuses
Tu agonises et achèves tes misérables jours sous notre pleine jouissance exacerbée
Parangon de la délectation mortuaire
Nous semons ladite horreur pendant nos sorties du cimetière
Dormez tranquillement; nous vous assignerons bientôt un coup dans le dos
Gathol emonion, ullia endetre Vesperae lius Demonio.
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